Ce travail s’inspire de l’histoire des tatouages japonais et de leur rôle symbolique et esthétique dans la culture nippone. Au fil du temps, certaines geishas ont choisi de se faire tatouer le corps, non seulement comme un moyen de séduction, mais aussi comme une forme de protection contre les regards. Le tatouage, véritable dentelle corporelle, dissimule et révèle certaines parties du corps, créant une tension entre l’exposition et la protection. Parées de ces motifs, ces femmes n’étaient plus jamais nues.
À travers cette œuvre, j’ai exploré l’idée du tatouage comme une forme d’art ancestral, bien au-delà de la simple mode. L’intention est de mettre en lumière l’héritage de cette pratique et d’en dévoiler sa beauté et sa séduction. S’inspirant des motifs traditionnels et des dessins de geishas, je cherche à transmettre une vision contemporaine de ce savoir-faire, tout en respectant ses racines profondes.
Le contraste entre l’intérieur blanc de la pièce, fait de porcelaine pure, et l’extérieur coloré, orné de motifs inspirés du tatouage traditionnel, symbolise la dualité entre la fragilité et la force, entre la surface et l’intimité. Ce jeu de textures et de couleurs souligne l’ambivalence de la condition féminine, entre la fragilité du corps et la puissance d’une identité façonnée par le tatouage.
Date
2010-2011
Matériaux et Techniques
Dimensions : ~50 x 30 x 20 cm
Poids : ~8 kg
Porcelaine 611, tirée à la plaque et estampée
Technique de décor : Monotype
Cuisson : 1240°C
Photographie
Samonot

















